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  • 25 juil. 2022
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L’anagramme de “Aspersion de pesticides“, c’est “Disparition des espèces“. On le doit à Etienne KLEIN. Le sujet de ce post, c’est le match “Local“ vs “Bio“ mais les pesticides sont au centre du jeu, on le verra plus loin. LOCALOVORISME C’est une réalité, le “Local“ est en plein boom : 1.8 MD € en 2021 en GMS excl. les produits frais. Le problème, c’est sa définition. Iri se base sur les entreprises qui font + de 50 % de leur CA dans leur région ; pour Carrefour, c’est 40 km autour de ses magasins ; pour Leclerc, 100 et pour Biocoop 150. Cette géométrie variable est emblématique du problème mais de fait, le succès du “Local“ est là : en GMS + 6 % de croissance 2021 vs 2020 ; la “Bio“ est à - 3 %. Ô PEU CHER ! Fin 2021, pour Iri, 65 % des consommateurs Fr. pensent acheter “Local“ dans les 3 mois – contre 36 % “Bio“. La tendance se confirme. Qu’est-ce que les consommateurs viennent y trouver que n’a pas la “Bio“ ? La réponse est triviale : le prix. En moyenne, le “Local“ est 10 % + cher que le conventionnel quand la “Bio“ est à + 30%. C’est surtout dans le classement des attributs que le décrochage de la “Bio“ au profit du “Local“ se voit. Le “Local“ gagne la bataille de l’image. Sur 14 raisons d’acheter un produit alimentaire en GMS, les 3 1ères d’après Iri 2021, sont : 1. “Naturel“, 2. “Local“ et 3.“Made in France“ … “Bio“ est 11ème. MATCH … QUEL MATCH ? La dernière publicité Naturalia (ici en photo) met en scène un match de tennis “Local“ vs “Bio“ et conclut : “il faut être les 2“ L’intention est bonne mais dangereuse - elle induit que l’on peut comparer les 2. C’est bien là le problème, “Local“ et “Bio“ n’ont rien à voir et entretenir la confusion est un piège. La “Bio“ s’est construite en effet sur un projet collectif, 2 générations, des MD € investis, l’intervention de l’Etat Fr. puis de l’Eur. – tout cela pour un standard de qualité précis, objectif et mesurable. Le “Local“ est une notion discrétionnaire qui ne s’engage pas sur des sujets de santé collective comme les pesticides. Hier 30 mai, LCI Pujadas, Pascal Perri s’insurge contre le résultat de l’étude PAN 2022 sur les pesticides. Cette étude conclut à + 53 % de résidus de pesticides en Europe. Perri râle : il veut faire la distinction entre seuils de détection et de toxicité. Il a la logique administrative pour lui mais pas l’appréciation du danger. Le débat est en effet en cours sur la dangerosité des seuils – leur fixation, l’absence des effets cocktail et les perturbateurs endocriniens qui vont sacrifier la santé des générations à venir. Le “Local“ échappe à ce débat difficile. Il s’en affranchit. Il parasite ce service collectif que rend la “Bio“ en préservant des pesticides en particulier. Et dans ce cas, le recours à un arbitre est indispensable, c’est le Principe de précaution. Il fait partie de la Constitution Fr. depuis 2005. L’Etat y a un rôle d’arbitre à tenir. Celui de ne pas faire jouer le terrain de jeu contre les joueurs, chacun à sa place.






 
 
 

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