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La pauvreté a une définition officielle, elle commence en-dessous de 60 % du salaire médian. En 2020 en France, le seuil de pauvreté était à 1 789 € * 60 % : 1 073 € par mois pour une personne seule.

Il y a 9,3 M de pauvres en France, un record depuis 20 ans.

Les deux postes principaux de dépense des pauvres sont le logement 22 % et l’alimentation 13 % alcool tabac incl.


LA FAIM DU MOIS


Un/e pauvre s’alimente donc pour 1 073 € * 13 % par mois = 139,50 €, soit 4,6 € par jour.

L’OMS recommande 2 200 cal. jour pour l’adulte, équilibrées ainsi : 55 % glucides 15 % proteines 30 % lipides.

Le calcul qui suit est basé sur 2 200 cal. en 2 repas par jour - chacun de 400 grs fruits légumes + 1 produit laitier + 100 grs féculents + 100 grs viande poisson ou équ. végétal + 1 c. soupe d’huile + 2 biscuits +1 verre de vin.

Les prix retenus en réseau Bio sont le seuil du 1er quartile (75 % des prix sont supérieurs). En GMS, c’est le 1er prix Bio qui a servi au calcul.


En voilà le résultat.

En GMS, le budget alimentaire (Bio) d’un/e pauvre est dépensé le 19 du mois.

En réseau Bio, le 10 du mois.


WOKE WASHING


Le «Woke» est à la mode mais le concept a plus de 100 ans : il vient des luttes sociales américaines. Il exprime la conscience des inégalités de race, sexe ou classe sociale et la lutte pour les éliminer.

Une analyse sémantique extensive des professions de foi des 10 top distributeurs et fabricants du réseau Bio montrent que leurs 3 credos les plus affichés sont dans l’ordre 1. la RSE ; 2. les filières ; et 3. l’engagement sociétal, les mots employés sont : éthique, humanisme, équitable, solidaire, partage, lien social, prix justes …

Si ce n’est pas du « woke washing », alors ces mots ont du poids. Dans la feuille de route du réseau Bio, il y a bien le partage d’un mode de vie meilleur - à tous, pas aux seuls riches.


Le business voit le Woke, le vrai pas le washing, comme un ennemi de l’intérieur. Il a même une expression : « Go Woke, get broke », « le Woke, c’est la ruine »

Le réseau Bio s’est construit sur un modèle économique qui s’effondrerait avec la chute de ses marges pour se conformer à ses engagements initiaux.

À court terme, un alignement des prix à la baisse est inévitable.

Une architecture des gammes (premium, mass, MDD, 1er prix) est une réponse raisonnnée mais tactique et limitée – la Bio en GMS pèse près de 2 x le CA du réseau Bio.

La réponse stratégique tient dans le projet de départ du réseau Bio : proposer une alternative à la dérive techno-libérale comme le mouvement coopératif l’a été au XIXe, réaliste et utopique. C’est en repensant l’idée-même de sa valeur ajoutée que le réseau Bio peut servir son programme fondateur : le mieux-vivre pour tous.

Et il ne peut le faire que dans une action collective délibérée pour échapper à son avenir d’épicerie fine.


Sources good BioAnalytics INSEE OCDE ANSES DREES



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