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- 30 août 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 juil. 2022

La Mad Cow Disease, vache folle, marque le coup d’envoi de la consommation de “local“ en France. 1996, une maladie à prion arrive d’Angleterre et détruit le cerveau des bovidés, elle vient des farines animales et elle est transmissible à l’homme.
CRISE DE CONFIANCE
La vache folle a été le début de la fin de la confiance des consommateurs et le recours depuis à des signes “de confiance“ : local, circuit court, bio, végétaux, commerce équitable et « sans quelque chose ».
Ce paquet vertueux est estimé à 12 MD € en GMS, 11 % du CA GMS.
Cette réaction du consommateur est logique. Le local bénéficie des crises de manière directe.
3 crises 1997 2010 2020 et 3 reports massifs des consommateurs vers le local. Fin 2020 après 2 confinements, 83 % des consommateurs recherchent du local.
En réseau Bio, le traçage du local n’est pas organisé mais les indicateurs sont identiques : exemple, les biscuits et gâteaux Made in France en 2020 sont à + 7,5 % dans un marché à + 4,5%.
RELAIS DE CROISSANCE
Ce succès actuel du local porte en lui-même les conditions d’une nouvelle crise.
Il vient se substituer à d’autres signes, au Bio en particulier au moment où le Bio s’essouffle (en GMS -1,4 % à mi 2021 après + 15% en 2020).
Certes, l’opportunité est là mais elle est dangereuse pour 3 raisons.
1. Le local n’a pas de définition officielle. Cette absence de fontière est la porte ouverte à toutes les interprétations - donc aux fraudes.
2. Le consommateur confond tout - circuit court (limite du nombre d’intermédiaire à 1), local (périmètre restreint autour de la production) et Bio. 95 % des Français confondent circuit court et local et 50 % circuit court et Bio. Pour le consommateur, le monde de la vertu est plat, les concepts sont à égalité … mais l’histoire est différente du point de vue des producteurs : livrer à moins de 50 km n’a pas les mêmes contraintes que devenir agriculteur en AB. Distorsion concurrentielle.
3. Les principaux administrateurs de la Bio en France (INAO, Agence Bio, Ministère de l’Agriculture …) font un travail de classe mondiale mais oublient qu’ils ont mis au point avec le temps un système de qualité et une marque d’excellence. La Bio n’est pas à l’inverse de ses concurrentes de vertu un indicateur externe à la qualité. C’est en soi un signe de qualité : une promesse certifiée de goût et de santé. Les autres indicateurs ne sont que des variables externes qui accentuent ou prouvent éventuellement la promesse portée par la Bio.
A la suite d’Egalim 2018, un rapport a été produit par le CGAAER sur le local. Brillant et complet. Il ne lui manque que l’urgente nécessité de définir un label certifié pour l’appellation « local » qui risque sinon de disparaitre très vite au prochain scandale sanitaire .
Sources good® BioAnalytics® IRI Rapport CGAAER 2021 Credoc INRAE
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