C’est la rentrée.

Et pour cette rentrée 2022, le réseau Bio croise les doigts avant de reprendre le cours de son histoire qui tousse de manière insistante depuis 9 mois.

En guise de révision de rentrée, le tableau ci-dessus liste le Top 25 des EAN du réseau Bio sur la base des CA HT 6 mois à juin 2022 (fruits, légumes et MDD exclus)

UN MONDE À PART

Ce hit-parade fait écho au Top 25 GMS publié par Nielsen IQ - Dauvers en juillet 2022, qui est inséré dans le commentaire qui suit ce post.

Le Top 25 GMS lui est simple à analyser, des boissons : eaux, Coca, bières, whiskys. Le seul EAN qui se mange, c’est Nutella. En dehors des alcools, la recette est sous nos yeux : pénétration et fréquence d’achat élevés.

Le Top 25 du réseau Bio lui raconte une histoire radicalement opposée – une histoire de valeur pour happy fews éclairés (et argentés).

Les 25 EAN stars incarnent une consommation alternative qui se compose de 3 attentes.

1 > Le goût, disons le goût ++, rare et traditionnel : lait de brebis, thon albacore, beurre moulé … de l’épicerie fine.

2 > La diététique, on y voit des ingrédients qui ont initié les tendances diététiques actuelles : sans gluten, vegan, soja, céréales complètes - avec un bémol que trainent les produits transformés Bio : plus de 15 de ces 25 Top EAN ont un Nutriscore C ou D.

3 > La protection de la santé, un dentifrice et des couches en positions 18 et 19. Ces marques se sont construites sur un réflexe de protection : contre le TiO2 pour le dentifrice au Meswak et pour la santé des tout-petits.

SILVER ECONOMY

C’est vrai, le plongeon du réseau Bio au S1 2022 (à venir dans un prochain post ) est inquiétant - le décrochage est de – 16 %, toutes les familles à l’unisson.

Pour autant, le credo du réseau Bio n’a jamais été aussi populaire.

La Fondation Jaures a mené une étude en décembre 2021 sur l’alimentation des Français. C’est L’ObSoCo qui la menée sur plus de 4 000 Fr. publiée le 26 août dernier.

Les credos de la Bio y dominent.

> 63 % des Fr. pensent que l’alimentation contient des “substances nocives“

> L’équilibre est la 1ère attente pour l’alimentation (33 % le cite en 1er) – bien avant le plaisir (17%)

> Santé, bon goût et sécurité dans un mouchoir de poche comme garants d’une alimentation de qualité.

Les plus ardents défenseurs de la cause sont à égalité les retraités et les cadres actifs CSP +, ils sont plus de 60 % à vouloir payer plus pour “de la qualité“.

C’est bien entendu sur le coût perçu ou réel que le bât blesse, le réseau Bio est cher et au pire moment, celui d’une crise fulgurante du pouvoir d’achat – et le prix sera son combat à venir … nécessaire mais pas suffisant.

Ce Top 25 donne en effet une certaine idée de la suite de l’histoire pour le réseau Bio : continuer à représenter une alternative exclusive à une consommation industrialisée vue par tous toxique et amorale.

Dans cette France de retraités qui se prépare, être un repère de santé et d’éthique.

Sources good BioAnalytics L’ObSoCo