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  • Photo du rédacteurgood

Voici la conjoncture BioAnalytics du réseau Bio pour le 1er semestre (S1) 2022. A garder en tête, le S1 2022 se compare à un S1 2021 qui comprend un confinement, le 3ème du 3 avril au 3 mai 2021.


MONTAGNE RUSSE


Au S1 2022 vs S1 2021, le réseau Bio plonge de - 16 % et aucune famille de produits n’est épargnée.

Une preuve de plus que CoViD a modifié les comportements de consommation, au moins pendant et autour des épisodes de confinement.


Mais avec le recul du temps, la photo est différente, elle révèle un graphique en montagne russe, sans allusion à ce qui vient plus bas.

La comparaison entre la période d’avant CoViD et celle depuis CoViD montre au contraire un tonique + 15 %. Pas la même image en effet mais les familles n’y montrent pas le même profil – certaines décrochent comme l’alimentation infantile qui toussait déjà depuis 5 ans.


8 familles du réseau Bio sont suivies ci-dessous.

Elles pèsent environ 54 % du réseau Bio.

> Le 1er chiffre est celui de la variation à court terme : S1 2022 vs 2021.

> Le 2ème chiffre donne la variation à long terme : après CoViD (2020 2021 S1 2022) vs avant CoViD (S2 2017 2018 2019)


1. Épicerie sucrée à – 19 % court terme et + 9 % long terme

2. Frais et Surgelés à – 19 % et + 12 %

3. Liquides à – 21 % et 0 %

4. Entretien à – 27 % et + 2 %

5. Épicerie salée à – 15 % et + 12 %

6. Compléments alimentaires à – 13 % et + 3 %

7. Hygiène et Soin à – 25 % et - 7 %

8. Alimentation infantile à – 27 % et - 41 %



CHANGEMENT D’ÈRE ?


En dehors des 2 dernières familles qui dévissent, la photo à long terme peut rassurer, on l’a vu : + 15 % pour l’ensemble du réseau.

Mais ce serait passer à côté de signaux de fumée noire qui montent depuis les tensions inflationnistes sur l’offre de fin 2021 et le big bang : la guerre en Ukraine.


> L’inflation, en France : + 6 % depuis le début 2022 qui amplifie de fait la perception de prix hauts de la Bio et crashent la demande.

> Le parc de magasins Bio qui a augmenté de + 15 % sur la durée 2017 2021, le même chiffre que la croissance du marché donc – ce qui signe une stagnation de la demande au point de vente sur 5 ans

> Une offre Bio concurrente en GMS multipliée par x 2,3 entre 2018 et 2021 (noter un tassement à – 7 % au S1 2022)


La photo change de sens.

Elle devient celle d’un réseau sous double pression :

1. celle de l’inflation qui impose des choix cornéliens au réseau

et

2. une concurrence d’une agressivité inédite, green washée ou non.


La réponse pour le réseau passe par une résistance au choc économique à court terme et surtout au plus vite possible par la ré/invention de sa raison d’être.

Quelques signes encourageants déjà, quand le réseau se remet à se ressembler. On voit de la croissance pour : les produits d’entretien ou d’hygiène solides, sans eau, la désinfection végétale, les formules hypo-allergéniques, certains compléments alimentaires, les biscuits locaux, le vrac, les cuisines du monde, les conserves allégées en sucre.

Sources good BioAnalytics IRI

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