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L’OMS considère que le monde fait face à 2 pandémies fulgurantes, l’une CoViD est contagieuse, et l’autre non-contagieuse, c’est l’obésité.

En 2021, près d’1 MD de + de 18 ans en sont atteints dans le monde, en France, 8,5 M.

En cause, l’épigénétique, les polluants chimiques dont les perturbateurs endocriniens, le manque d’activité physique et les calories en excès apportées par la “malbouffe“.


GOOD KETCHUP GOOD CHECKUP


Le réseau Bio a une carte stratégique à jouer dans la conversion saine de la malbouffe – le mot désigne des aliments gras, peu nutritifs, addictifs et sucrés : ketchup, mayonnaise, frites, burgers.

Le ketchup “converti“ est un exemple réussi de cette transformation.

En 2021, en réseau Bio le ketchup a surperformé par rapport à sa famille (l’épicerie sucrée) de 11 points de croissance (vs 2020) - et la marque leader de ketchup affiche même + 27 pts.

La conversion du ketchup par le réseau Bio s’est faite autour de 3 principes : moins de calories, des ingrédients naturels et une expérience revendiquée (quasi) identique.

La comparaison de la marque leader du réseau Bio vs la variété Bio de la marque leader en GMS est explicite.

> Glucides - 36 %

> Calories /100 g. 78 cal. vs 112

> Origine France vs ?

> AB tous les 2

> Nutriscore B vs D

On voit l’idée : le ketchup en réseau Bio c’est une “bonne malbouffe“, le même plaisir mais sain.


RIPOSTE


Pour un réseau Bio siphonné par la GMS qui plagie son offre en moins cher, la “bonne malbouffe“ est une riposte de portée stratégique.

Jusqu’ici par conviction idéologique, le réseau Bio a opposé le plaisir (un laisser-aller coupable ?) à la diététique.

La “bonne malbouffe“ a le double avantage de retenir en réseau Bio les “pratiquants“, ces consommateurs mixtes des 2 circuits, et de renforcer son image d’absolu de l’alimentation saine.

Il devient alors très délicat pour la GMS et ses marques de riposter à la “bonne malbouffe“.

Une marque GMS ne peut pas en effet présenter une seule variété dite saine sans rendre le reste de la gamme suspecte. Elle doit basculer entièrement vers le nouveau référent (cher et souvent impossible) ou alors évoluer par touches apparemment positives et le faire savoir : “allégé en sucres“ “sans colorant“ “sans nitrate“ etc

C’est en général cette dernière tactique qui est retenue en GMS par des allégations de progrès (green ou goodwashing) ou par des signes de qualité non officiels – résultat : confusion garantie, mais c’est ce qui est recherché.

Pour le consommateur la santé reste un bénéfice absolu.

La marque, l‘enseigne, le magasin qui occupent cet absolu ont gagné.


Claude Fischler, sociologue CNRS, auteur de “L’homnivore“ éd. Odile Jacob, présente l’alimentation comme un acte magique traversé par l’idée de contagion : “Once in contact, always in contact. Si je mange quelque chose d’impur, cet impur m’imprègne“

La“ bonne malbouffe“ résoud à sa mesure ce duel du bien et du mal qui hante notre alimentation.


Sources good BioAnalytics OMS


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