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Bien sûr, consommer ce n’est pas voter.

Mais le réseau Bio est unique dans le monde de la consommation.

Il ne s’est pas construit sur un accès aux marchandises mais sur un projet de société idéologique : le rapport à la nature, à l’agriculture, à la santé, à l’alimentation ou au passé.

Et il vit la même crise d’identité que l‘écologie politique.

Comme EELV qui a vu depuis Dumont en 1974 ses idées devenir le politiquement correct, le réseau Bio lui a vu ses idées, ses produits, repris et diffusés par les autres circuits, AB par exemple est consommée par 90 % des Français.

Mais l’économie est encore plus dure que la politique, la demande y domine sans pitié, une bonne idée moins chère ailleurs l’emportera toujours.

En ces temps de choix entre Rousseau proclamée radicale qui appelle au Grand Soir et Jadot, pastiché raisonnable, nous avons transposé le débat politique à la consommation en réseau Bio.


PARTI PRIS

Nous avons considéré comme « radicaux » des produits sans équivalent significatif ailleurs qu’en réseau Bio et qui poursuivent le projet initial de ce réseau – une pensée alternative.

Seules 3 catégories de produits émergent encore comme «radicales».


1ère catégorie, la protection de l’environnement, ce sont les produits sans emballage et/ ou sans eau.

Leur PDM sur le CA total du réseau Bio* est de 1,3 % en cumul annuel mobile à juin 2021.

Ce 1,3 % est la somme des PDM du vrac fruits secs, céréales, légumineuses, féculents, biscuits, entretien, cosmétiques ajoutée à celle des shampooings solides.

Ces produits radicaux dans la protection de l’environnement ne sont pour l’instant réellement vendus qu’en réseau Bio ou dans des enseignes spécialisées du vrac.

Leur PDM est faible mais ils sont en croissance de 55 % en 2 ans.


2ème catégorie, l’ésotérisme, ce sont des produits d’initiés souvent animistes qui échappent à la pensée rationnelle. Cette famille regroupe les cosmétiques et les tisanes ayurvediques, les fleurs de Bach, les aliments labellisés Demeter** et la cosmétique et l’entretien anthroposophiques.

Elle pèse 2,8 % PDM et a baissé de 13 % en 2 ans.


3ème catégorie, les céréales oubliées ou alternatives (sarrazin, souchet, amarante...) qui sont absentes ou alors très rares en GMS, chiffre d’affaires 165 M €, 7,2 % PDM.


MATCH POINT

Les produits dits radicaux du réseau Bio cumulent à environ 11,5 % PDM.

En théorie donc, c’est l’écologie digeste diffusée partout et moins chère qui a gagné : on ne consomme pas Grand Soir en réseau Bio mais plutôt Matin Calme - comme ailleurs.

Mais comme chez EELV où le Grand Soir est une tentation intime, les produits radicaux en réseau Bio sont une lueur de ce qui a fait le succès de ce réseau: une conscience qui éclaire les dérives de la société de consommation.

Si le réseau Bio perd cette lumière-là, le match sera plié.


Sources good BioAnalytics AgenceBio *hors fruits et légumes **hors vins


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