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C’est la crise dans la Bio.

Le réseau Bio encaisse 3 chocs : pouvoir d’achat, concurrence déloyale et changement de modèle, de l’offre à la demande.

Les chiffres confirment.

P9 2022, il est à - 12 % vs 2021 en cumul mobile et + 3 % vs 2019 (avec 15 % de magasins en plus)


TOUS COMPTES FAITS


Mon intervention à AG Synabio suggérait des pistes pour l’après-crise : (re)devenir un lieu de progrès sociétal. Une piste avait été remarquée : porter une autre comptabilité qui compte l’ensemble des dettes (finance, environnement, capital humain)

C’est en soi une révolution mais pas une utopie - elle est très efficace car elle modifie le moteur caché de l’économie, la comptabilité.

Les bonnes intentions comme la RSE, les sociétés à mission (2019) ou l’intégration du CO2 ne sont que des intentions. Facultatives, elles sont devenues en 10 ans des actions homéoptahiques qui tranquilisent la communauté financière.


EN FIN DE COMPTE


Depuis le Moyen-Âge, la comptabilité percole sa vision de l’économie et fixe peu à peu une logique qui la pilote.

Exemple, le passage de la valeur d’actif historique à l’actif à sa juste valeur (Fair value“) début 2000 fut une révolution masquée propagée par l’International Financial Reporting System.

On est passé d’une gestion prudentielle de l’actif comptabilisé (à sa valeur d’achat) à une gestion hypothétique de sa valeur de revente.

Ça semble anodin … au contraire, gros impact : spéculations, rachat d’actifs artificiels qui privent l’entreprise de toutes ses ressources – et par conséquence, insoutenables dans la durée.


Au delà de ce passe-passe, la comptabilité a occulté de tous temps les ressources autres que la finance – à savoir le capital humain et l’environnement. Sans la prise en compte copmptable des ces actifs et de fait de ces dettes, le système économique ne les considérera jamais – sauf lubie de l’actionnaire, taxe ou loi.


Faber, ex Danone, patron de l’ISSB depuis fin 2021 met en place avec le G20 des normes extra-financières mondiales, sur le modèle de celles établies début 2000. Perspective louable, ultra-politique et dans le temps long.

En attendant, des initatives existent que le réseau Bio peut reprendre.

Par exemple, celle du CARE, des comptables, qui proposent une comptabilité qui intègre 3 dettes : la finance , le capital humain et la nature. Lire l’ouvrage d’un de ses promoteurs, Jacques Richard, prof. de gestion à Dauphine, qui propose des solutions dans son livre “Révolution comptable“, 2020, Ed. l’Atelier.

Je recommande l’exoplication de la dépréciation du NO3 en 7 étapes pour évaluer les efforts nécessaires à cette nouvelle comptabilité.


Voilà un sujet dans l’ADN du réseau Bio dont les acteurs pourraient présenter une double comptabilité (conventionnelle et en 3 D). Cette initiaitive, communiquée comme il se doit, que seul le réseau Bio peut conduire, lui redonnerait le sens de la marche : être un lieu de progrès sociétal réaliste et efficace.


Sources good BioAnalytics CARE IFRS

@BernardLignon @ClaireDimier

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