Le 20 mai dernier, Oatly, marque suédoise de lait d’avoine s’introduisait au Nasdaq - valorisation : 13 milliards $ pour un chiffre d’affaires de … 200 millions $ à date.
Une réussite éclaboussante pour cette aventure commencée il y a 30 ans par un brevet sur une enzyme qui transforme l’avoine en substitut de lait animal.
Sur la photo, le chanteur des champs (d’avoine) est le PDG d’Oatly : Petersson.
Il est le héros de la publicité de sa marque et il a de quoi chanter gaiement.
Ces dernières semaines ont été des victoires pour Oatly et en général pour les laits végétaux.
Après l’IPO réussie d’Oatly au Nasdaq, il y a eu début juin 2021 le rejet par l’Europe de l’Amendement 171 déposé par le lobby laitier pour bloquer l’avancée des substituts végétaux du lait animal.
Le lobby réclamait l’arrêt de l’utilisation par les laits végétaux d’emballages identiques au lait animal (briques ou pots de yaourts) et l’arrêt d’allégations dénigrantes comme ‘’70 % d’émissions de gaz à effets de serre de moins que le lait de vache’’ ou ‘’ne contient pas d’allergènes’’
Des victoires historiques donc mais toutes relatives : à l’échelle planétaire la filière du lait végétal, c’est 12 milliards $ dans le monde – sa concurrente animale domine à 718 milliards $.
En France, le réseau Bio a été précurseur de cette boisson d’inspiration asiatique.
Les ventes annuelles de lait végétal s’y montent à 40 millions € contre 135 millions $ en GMS. En réseau Bio, c’est le lait vegetal qui domine : il y assure 2/3 des ventes de lait sous toutes ses formes..
L’analyse comparée des 2 circuits de distribution montre des évolutions inverses à court terme : ça grimpe en GMS (+ 4.8% en 2019), ça baisse en réseau Bio (-1 %). Toujours le même syndrome : quand une pratique alimentaire se massifie, la GMS l’adopte, baisse le prix et cannibalise les ventes du réseau Bio.
Les laits les plus vendus en réseau Bio sont dans l’ordre : le riz, l’avoine, l’amande, le soja. Des laits alternatifs ont émergé depuis 2 à 3 ans, plus improbables, comme l’épeautre, le chanvre ou le millet – à noter aussi la percée nette du lait de cajou à + 200 % depuis 1 an.
No cow no cry
Sources good BioAnalytics LSA IRI
Vous pouvez également lire cet article sur notre Linked In.