Voici la note de conjoncture des ventes en réseau Bio pour janvier-avril 2022.

La période janvier-avril est particulière, elle a été une période de confinement deux fois : confinement n° 1 (17 mars 11 mai 2020) et confinement n° 3 (3 avril 3 mai 2021).

JANVIER AVRIL 2020 CONFINEMENT N° 1 DRAPEAU BLEU

Le confinement n° 1 a propulsé le réseau Bio à + 16 % (vs janvier-avril 2019). Les causes sont multiples : la panique, le virus, faire la cuisine à la maison.

Au zénith, les surgelés + 25%, l’entretien + 21 %, les fruits et légumes emballés + 43 %, l’épicerie sucrée et salée + 18 % et + 21 %.

Mais dans ce ciel bleu sans nuage, 2 coups de tonnerre n’ont pas été entendus alors qu’ils annonçaient un rafraichissement : le baby food à - 13 % et l’hygiène soin à + 1 %. Les raisons de ces contre-performances concerneront in fine tout le marché, on le verra plus loin.

JANVIER AVRIL 2021 CONFINEMENT N° 3 DRAPEAU BLANC

Par comparaison au n° 1, le confinement n° 3 a été amorti : 1 mois seulement et des restrictions assouplies.

Pour la consommation aussi, cette période a été molle - en relatif, par rapport à la période précédente très haute et en absolu, parce que le confinement était devenu quasi routinier.

Résultat, le marché est en croissance “blanche“, neutre à + 5 % (vs janvier-avril 2020) autant que la croissance du nombre de magasins Bio.

L’alimentaire est à + 6.7 % mais des familles de produits prennent froid : l’entretien à -12 % ou le baby food à - 14,5 % qui continue à s’évaporer par transfert vers la GMS.

JANVIER AVRIL 2022 PAS DE CONFINEMENT DRAPEAU ROUGE

Après une croissance forte “bleue“ en 2020, “blanche“ molle en 2021, on s’attendait à un janvier-avril 2022 à croissance nulle, mise entre parenthèses par les tensions économiques mondiales.

Mais la météo Bio s’est aggravée, elle passe au rouge à - 18,1 % (vs janvier-avril 2021).

> Alimentaire - 17,5 % (baisse pour tous)

> Non-alimentaire - 22,1 % (idem)

A noter, le parc de magasins avait augmenté de + 5 % par an de 2019 à 2021.

Début 2022, il n’augmente plus.

AVIS DE GRAND FRAIS

Il y a beaucoup de médecins au chevet du malade.

Leurs diagnostics se ressemblent.

En synthèse, le prix est un facteur déclencheur ou aggravant mais on peut anticiper une baisse de l'écart non Bio-Bio sur la durée.

Iri montre en avril 2022 que le différentiel d’inflation en alimentaire devrait être un soutien in fine au Bio (+ 4,25 % non Bio vs + 3 % Bio)

La maladie endémique du réseau Bio est plus profonde, elle se nomme : raison d’acheter en réseau Bio.

Masquée par la CoVid19, la concurrence du réseau Bio a développé une offre identique moins chère ou pire, une offre optiquement identique (HVE, sans nitrite, base végétale, Made in “juste à côté“, etc) qui plagie les produits labellisés Ecocert AB Cosmebio et fausse le jeu concurrentiel en s’affranchissant des cahiers des charges.

Sources good BioAnalytics Iri