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En 2022, le réseau Bio revient à son niveau de 2019 à 3,6 MD €. Cette stabilité masque des évolutions contrastées : des produits sans EAN en positif et les autres familles en baisse – en chute même pour le non-al. Le parc de magasins se contracte pour la 1ère fois en 2022. Il retrouve son niveau 2019 (à 3 012 magasins) Ce retour à la situation d’avant CoVid peut sembler indolore. Il masque en fait un trou d’air de la demande de Bio provoqué par la conjoncture économique et par la pression concurrentielle. Y A-T-IL UNE BULLE BIO ? En économie, une bulle est un emballement qui sur-valorise un marché par rapport à sa valeur réelle. Les profits à la revente excitent la demande qui favorise une survaleur, etc. Ce phénomène s’arrête toujours net. La chute de “la Bio“ ressemble à l’éclatement d’une bulle : croissance forte depuis 5 ans, rendements élevés – puis rupture et chute en moins de 6 mois. Il y a en effet une sorte de bulle Bio – elle concerne la distribution. Mais au-delà de cette bulle, il y a un krach rampant, celui de la demande pour les produits labellisés Bio qui lui représente une menace pour la filière. La croissance de la distribution Bio s’est faite depuis 5 ans grâce à une conjoncture favorable : taux d’intérêt bas ; immobilier en hausse ; boom de l’offre et de la demande Bio ; appétit pour l’auto-entreprenariat et la franchise ; marges élevées ; reventes jackpots. Le pic de cette euphorie est atteint pendant CoViD– la France est en apesanteur budgétaire, sous perfusion de “résilience“, lire : de cash, et elle est astreinte à la maison. La sortie du CoViD signe la fin de la bulle par une succession de chocs. > La restauration repart, les magasins perdent de la demande. > L’inflation démarre, tension sur les ingrédients, baisse des marges. > Guerre d’Ukraine, puis de l’énergie, l’inflation explose à+ 5 % en al. GMS. Le pouvoir d’achat se contracte. > La BCE remonte les taux d’intérêt 4 x en 2022. > Les magasins les plus fragiles (localisation, stock, marge, assortiment) sont coincés entre une dette augmentée et des revenus diminués. Les dépôts de bilan s’enchainent. APRÈS LA BULLE, LES BULLES ? Les explosions de bulle, cf subprimes 2007, purgent le système. L’économie repart … jusqu’à la prochaine bulle. Si la distribution Bio s’assainit, après sa “bulle“ va-t-elle repartir et regoûter aux bulles (de champagne) ? Avant la fête, la filière devra résoudre, toutes distributions confondues, un autre problème : celui de la demande pour “la Bio’’ pénalisée par la dévaluation de sa valeur de label. Les faiblesses qu’elle doit résoudre pour purger la situation sont … > Un prix d’accès en moy. trop élevé > Des concurrents greenwasheurs qui prolifèrent sans contraintes juridiques > Une perte de statut de consommation de progrès et de repère absolu de confiance > Un manque d’innovation, produits et concepts (compter 1 à 2 ans … pour une filière unie) #bio #économie Sources good LSA Insee BioAnalytics Biolinéaires Min. Économie






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