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Est-ce une pause durable ? La baisse est à la baisse pour le réseau Bio.

Le CA de février 2023 accuse un recul faible (-3,8 % vs février 2022), le plus faible depuis un an, ce qui ramène les compteurs au niveau d’avant CoViD.

Il n’en reste pas moins que les indicateurs du réseau Bio clignotent : la crise est là et elle n’est pas terminée.


> Le parc de magasins se contracte mois après mois depuis le début 2023.

Les enseignes, dont Biocoop qui vient de publier son bilan 2022, anticipent des ouvertures en 2023.

L’effet d’inertie crée un effet d’optique, il faut du temps dans les deux sens – ne serait-ce qu’administratif - pour que la situation observée corresponde au stock réel des engagements d’ouvertures /fermetures.


> L’inflation se fait sentir.

Attention ! Les fruits et légumes sont à part et montrent au contraire des prix favorables au réseau Bio.

C’est un effet d’aubaine. Il est conjoncturel. Les fruits et légumes conventionnels répercutent encore l’explosion du prix des intrants à + 80 % en 2021 et + 30 % en 2022, dixit Banque Mondiale.

Les produits transformés en réseau Bio sont eux en ligne avec l’inflation alimentaire en 2022, Insee la donne à + 14 %.

L’écart de prix par rapport à la GMS reste donc sensiblement identique – et en tout cas la perception de cherté qui colle à la peau de la Bio est maintenue en ce temps de crise, fruits et légumes frais à part.


> La baisse de CA marque une pause en février 2023 mais tout le réseau Bio (hors fruits et légumes qui sont compris dans les produits sans EAN), plonge sur la durée longue, avant-après CoViD.

L’alimentaire transformé qui compte pour 40 % environ du total tient le choc.

Disons qu’il tient le choc en apparence car le diagnostic précis imposerait d’enlever l’inflation en réseau Bio sur la période (+11 %) cumulée à la hausse du parc de mgasins sur le même laps de temps (+ 14 %) qui se combinent pour créer une “poussée d’Archimède“ vers le haut d’environ + 25 %.

La baisse affichée 2019 2023 de – 10 % en épicerie sucrée par exemple, cf tableau, se convertirait dans une baisse de la demande nette de – 35 % environ. Pas tout à fait la même image.

Pour finir le diagnostic, le non-alimentaire continue de souffrir.

Le mal qui ronge ces familles s’appelle la concurrence frontale ou indirecte.

La pharmacie a siphonné en partie l’hygiène soin et les compléments alimentaires, elle croît sur ces 2 familles de + 15 % et + 14 % en février 2023 : plus de trafic, plus de conseil, des prix manœuvrés, un assortiment large.




L’ANNÉE DU LAPIN


Le Lapin est un signe chinois de bon augure, nous sommes entrés dans son année fin janvier 2023.

Plus précisément, on est dans l’année du “Lapin d’Eau“, sic, qui incarne la capacité d’adaptation.

Exactement ce dont a besoin le réseau Bio.



Sources good BioAnalytics Insee Banque Mondiale OpenHealth Gers




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